Je vous avais promis une suite aux joies de la grossesse. Je me disais que j'allais attendre un peu, histoire d'avoir le recul nécessaire, et assez d'exemples à donner. Mais lors d'un repas de famille, on s'est fait la réflexion avec le papa, qu'en fin de compte en 6 mois on a a peu près tout entendu.
Déjà, dès la naissance, lorsque votre bébé pleure, il n'est pas rare d'entendre : "il a faim ?" ou bien "il a besoin d'être changé" ou encore "il est fatigué ?". En soi ça n'a rien de méchant, nous sommes bien d'accord. Mais il faut avouer que lorsqu'on est parent, d'une part on sait mieux que personne ce dont notre enfant a besoin (non il n'a pas faim, il a mangé comme un goinfre y a à peine cinq minutes...) mais en plus ces suppositions résonnent dans notre tête comme une critique de notre éducation. C'est un peu comme nous dire "tu ne sais pas ce qu'il faut à ton bébé, tu es bonne à rien". Souvent, ces situations se produisent en famille.
Et puis il y a aussi les réflexions complètement déplacées, et là on fait appel à de parfaits inconnus. Par exemple, une fois, nous étions dans un centre commercial, certes en plein hiver, mais chauffé. Ma fille était habillée tout à fait normalement, si ce n'est qu'elle venait d'enlever ses chaussettes. Et bien la caissière a dit mot pour mot : "Si je peux me permettre, il faudrait lui mettre des chaussettes". Cette phrase peut sembler anodine pour certains, mais quand je l'ai entendue, je peux vous dire que j'ai failli l'emplâtrer la caissière. Parce que franchement, de quoi elle se mêle ?
Vous qui êtes déjà parents, je suis sûre que vous avez une tonne d'exemple comme ceux là. Et vous qui ne l'êtes pas encore, préparez-vous, car il va falloir savoir affronter cela, sans se laisser faire, mais en restant diplomate. Et il y a des jours ce n'est pas facile !!!